En complément du billet "La guerre, la ville et l'eau", retrouvez le reportage proposé sur Arte dans l'émission Global Mag, consacré à "Bagdad, la paix sale" (émission du 20 mars 2009). "Egouts à ciel ouvert, branchements électriques sauvages: à Bagdad, la guerre a laissé des cicatrices bien visibles. Des maladies comme le cholera ou la malaria réapparaissent dans cet environnement insalubre. L’ampleur de la tâche dépasse le ministère de l’environnement et son maigre budget". Egalement à retrouver sur le blog de l'émission un entretien avec Feurat Alani, réalisateur du reportage.
"Comment sait-on qu'une ville n'est plus en guerre ?". Le reportage montre ainsi l'importance des stigmates de la guerre dans la ville de Bagdad, au prisme de la destruction des services urbains de distribution de l'eau. Odeurs nauséabondes (avec des égouts à ciel ouvert), canalisations détruites qui n'amènent plus l'eau dans les maisons, pollution des eaux (dans lesquelles sont déversées toutes les ordures - y compris les corps), risques d'épidémies (notamment avec la chaleur de l'été)... "L'eau du Tigre est pompée pour être bue, malgré toutes les pollutions, celles qui se voient et les autres". L'eau est également un discours et un message politiques : la télévision est ainsi utilisée par le maire de la ville de Bagdad pour faire savoir que l'eau est potable à 98 % dans la ville. Le problème de la reconstruction passe bien évidemment dans la réorganisation des services de l'eau, mais également par celle des services sanitaires, l'assainissement des quartiers. L'eau comme facteur crisogène dans la ville de Bagdad, encore fragilisée, avec une nette différenciation sociale entre les habitants. L'eau, comme risque social au coeur même de la reconstruction de la ville.
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Un autre lien pour regarder cette émission :
http://specials.fr.msn.com/lachaineverte/global-mag.aspx
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