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samedi 26 octobre 2013

Les frontières et les espaces frontaliers : objet d’étude géographique et géopolitique

Voici deux enregistrements de la journée d'études Les frontières et les espaces frontaliers : objet d'étude géographique et géopolitique (organisée par François Arnal et Franck Thénard-Duvivier) revenant sur la géographie et la cartographie de la frontière entre conflits et gestion des conflits.

L'atelier du cartographe
Source : Dessin de Selcuk pour Philippe Rekacewicz.



Cartographier la frontière et les espaces frontaliers


« Lorsque je dessine les frontières en Afrique, disait un cartographe, j’ai le sentiment que je blesse les peuples… ». Comment mieux dire que les frontières « naturelles » n’existent pas ? Qu’elles sont une pure invention des êtres humains ? qu’elles se meuvent en permanence dans l’espace au grès des événements historiques ? Elles sont avant tout des lieux de rencontre et d’échange, des espaces riches et donc complexes à représenter. Les frontières (ou plus généralement ces « lignes de partage » puisque toutes n’ont pas le même statut) ont ceci de paradoxal qu’elles regroupent autant qu’elles excluent. C’est précisément cette contradiction qui fait le cauchemar du cartographe qui n’a jamais su, il faut bien le reconnaître, ni très bien les franchir, ni très bien en donner une représentation cartographique pertinente : Les frontières ne sont pas que des lignes : elles sont même souvent de véritables territoires qui fonctionnent en tant que tel. Et comme rien n’est simple, au cours des deux dernières décennies, elles ont profondément changé de nature…
Source : Géopodcast, enregistrement du 1er février 2013.


Les territoires post-yougoslaves : ce qui fait frontière

Les guerres de décomposition de la Yougoslavie ont redessiné le pavage étatique dans les Balkans. L'Etat primaire - la Yougoslavie - a laissé place à une multitude d'Etats secondaires : la Slovénie (1991), la Croatie (1991), la Bosnie-Herzégovine (1992), la Macédoine (1992), le Monténégro (2006), la Serbie (2008 pour ses frontières actuelles) et le Kosovo (2008), bien que ce dernier exemple pose la question de la reconnaissance de l'indépendance, faisant de la discontinuité territoriale entre la Serbie centrale et le Kosovo une limite disputée, revendiquée comme "frontière" pour les uns, comme limite administrative intérieure pour les autres. Les territoires post-yougoslaves sont donc un "laboratoire" de la production des frontières par des revendications géopolitiques qui s'affirment dans des géonationalismes qui entrent en conflit. Pourtant, toutes ses frontières ne sont pas le produit de conflits armés : le Monténégro et la Macédoine ont acquis leur indépendance sans affrontement. Par les exemples post-yougoslaves, on abordera la question de la frontière contestée : les frontières interétatiques qui existent aujourd'hui ne correspondent pas aux (im)mobilités spatiales et aux discours géonationalistes qui parcourent les Etats post-yougoslaves. Parallèlement au durcissement de ces discours et représentations d'un territoire identitaire d'appropriation et d'appartenance qui exclut "l'Autre", d'autres mouvements tendent à dépasser les frontières interétatiques pour redonner sens à l'espace régional : une "Yougosphère" se dessine, confrontant les frontières-coupures à une volonté de recréer un territoire transfrontalier. A travers les exemples de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo, il s'agit d'interroger ce qui fait frontière, entre processus politiques et (non-)appropriations dans les territoires du quotidien.
Source : Géopodcast, enregistrement du 1er février 2013.


lundi 14 janvier 2013

"Les frontières et les espaces frontaliers : objet d’étude géographique et géopolitique" (1er février, Saint-Etienne)

L'atelier du cartographe
Dessin de Selcuk pour Philippe Rekacewicz
Organisée par François Arnal en partenariat avec l'association AK-42 (association de la Khâgne 42 du lycée Claude Fauriel), la première Journée d'études géographiques du lycée Claude Fauriel de Saint-Etienne aura pour thème "Les frontières et les espaces frontaliers : objet d'étude géographique et géopolitique". Elle se déroulera le 1er février 2013, au lycée Claude Fauriel à Saint-Etienne (28 avenue de la Libération), et sera suivie d'un café géographique à 20h30 au café Le 9 bis (9 rue François Gillet) : "Les frontières entre ouverture et fermeture : peut-on souhaiter la disparition des frontières ?".

Portant sur le programme au concours d'entrée de l'ENS-Lyon de 2013 ("Frontières et espaces frontaliers"), cette journée d'études interrogera des frontières interétatiques (notamment au prisme des exemples balkaniques et israélo-palestinien), entre construction, reconstruction, revendication, contestation. Elle abordera également la question de la représentation des frontières et espaces frontaliers à travers l'art et la cartographie (elle est également en lien avec la question "Représenter l'espace" au concours de l'Agrégation de géographie). Par-delà les questions de concours, cette journée d'études porte son intérêt sur le renouveau des frontières dans les études géographiques. Le thème de la frontière, s'il a toujours été un objet d'études majeur dans la géographie, a été replacée au coeur de la réflexion spatiale dans les années 1980, notamment autour des travaux des géographes Claude Raffestin (avec une approche de la frontière comme objet de la géographie sociale et de la géographie du pouvoir) et Michel Foucher (avec une approche géopolitique à laquelle on doit notamment le célèbre ouvrage Fronts et frontières). Depuis la chute du mur de Berlin, les travaux sur les frontières interétatiques se sont diversifiées, au vu de cette "tentation des frontières" qui s'observe de par le monde. Le retour du thème des frontières a vu l'émergence de travaux sur les murs, sur les fragmentations politiques (partition, balkanisation, autodétermination...). Cette journée d'études abordera donc quelques points autour de la question de la frontière par le prisme d'une approche spatiale, journalistique, cartographique et artistique.


mardi 4 septembre 2012

Des murs et des hommes (CulturesMonde, France Culture)

Extraits de l'ouvrage Guerre et Spray
(Bansky, 1ère édition en 2005,
en anglais sous le titre Wall and Piece).
En juin 2012, l'émission Culturesmonde sur France Culture a consacré trois volets à la question des murs-frontières :
- le mur-frontière Etats-Unis/Mexique,
- les frontières emmurées de l'Union européenne (enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, frontière Grèce/Turquie),
- les murs produits par des conflits ou pour éviter des conflits (Irlande du Nord, Cisjordanie, Cachemire).
Dans ces trois émissions, il est donc question des deux aspects de la construction de murs-frontières :
- les murs contre l'immigration,
- les murs de séparation entre des populations à l'intérieur d'un territoire, voire d'une ville.

Voici les trois émissions disponibles à la (ré)écoute. L'occasion de signaler le billet biblio/sitographique proposant sur ce blog des éléments pour aller plus loin : "Murs et frontières" : une sitographie. Voir également les billets sur les murs et les frontières (ainsi que les billets sur Belfast et l'Irlande du Nord, Israël et la Palestine, qui proposent tous des éléments biblio/sitographiques complémentaires).




samedi 6 février 2010

Colloque "La guerre dessinée"


Du 8 au 10 juin 2010, le Centre Culturel International de Cerisy-La-Salle (voir un plan d'accès) accueillera de nombreux chercheurs pour discuter de La guerre dessinée. Guerres et totalitarismes dans la bande dessinée. Ce colloque est organisé par l'Equipe de Recherche sur les littératures, les Imaginaires et les Sociétés (ERLIS) de l'Université de Caen Basse-Normandie en association avec le Centre de Recherche sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS) de l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.

Ce colloque sera l'occasion d'interroger les lieux de production de la bande dessinée pendant les guerres (la bande dessinée dans la Zone libre dans la Seconde Guerre mondiale), les lieux représentés dans la bande dessinée (avec par exemple une intervention sur les bandes dessinées sur la Palestine du célèbre Joe Sacco), ainsi que la diffusion de ces oeuvres.


Argumentaire par les organisateurs Viviane Alary et Benoit Mitaine :
La bande dessinée, à l'instar des autres arts, s'imprègne en permanence des secousses qui bouleversent la marche du temps. En tant qu'événements majeurs de l'histoire des nations et des peuples, les guerres et les totalitarismes, deux phénomènes souvent liés par des relations de cause à effet, se trouvent naturellement présents dans l'univers bédéistique. Mais la bande dessinée ne fait pas que consigner les événements marquants telle une simple caisse d'enregistrement et son histoire montre combien ce médium est aussi souvent un art de l'engagement.

Outre la volonté de faire ressortir l'existence d'un patrimoine iconographique souvent méconnu, ce colloque international se propose de réfléchir sur toutes les formes de récits graphiques traitant de la guerre ou du totalitarisme et des conséquences qui s'ensuivent pour les sociétés. Sans jamais négliger la force graphique et esthétique de ce médium, les axes suivants seront mis à l'étude : témoignage, histoire et mémoire, idéologie et engagement, historicisation de la fiction et fictionnalisation de l'histoire, éthique et esthétique... Cette rencontre qui mêlera les imaginaires nationaux passés et présents à travers le regard croisé de plusieurs disciplines tentera de dégager les lignes de force théoriques de cette production plurielle et complexe.


Programme provisoire :

Lundi 7 juin

Après-midi :
Accueil des participants

Soirée :
Présentation du Centre, du colloque et des participants


Mardi 8 juin

Matin : La guerre et la bande dessinée: toute une h/Histoire
* Philippe MARION : "Le vol du corbeau de Gibrat : l'Occupation et la guerre comme incitants graphiques et narratifs"

Après-midi : Mémoires de guerre : biographies et autobiographies
* Antonio ALTARRIBA : "La guerre de mon père"
* Yan SCHUBERT

Soirée :
Projection d’un documentaire de 28 minutes sur La Guerre d’Alan suivie d’une table ronde autour de Emmanuel GUIBERT


Mercredi 9 juin

Matin : La guerre dessinée : fabrique et miroir des imaginaires nationaux

Après-midi : La guerre idéologique : entre patrie et parti
* Antonio MARTIN : "Les dessinateurs de Franco. Humour graphique et BD pour une après-guerre"
Soirée :
Benoît PEETERS : "Naguère Tintin"


Jeudi 10 juin

Matin : Regards croisés par et dans la bande