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lundi 4 novembre 2013

3e Rencontres d'Histoire critique : Guerre et paix (28-30 novembre 2013, Gennevilliers)

Après "Vivre la ville" en 2009 (voir le billet "Vivre la ville en guerre") et "Etre d'ici et d'ailleurs" en 2011, l'Université populaire des Hauts-de-Seine organise les 3e Rencontres d'histoire critique autour du thème "Guerre et Paix" du 28 au 30 novembre 2013 à Gennevillers (Cinéma Jean-Vigo et Espace Grésillons).


Présentation des 3e Rencontres d'histoire critique "Guerre et Paix" :
"La guerre aux multiples visages, avec son cortège de morts, de ruines et de souffrances, marque profondément et durablement les sociétés. toujours menaçante. Toujours présente. Mais l'aspiration à la paix les travaille elle aussi.

Comment résister à la guerre et construire un avenir de paix ? Comment éviter la guerre et pourquoi souvent l'accepter ?

La confrontation est-elle la seule issue à la coexistence d'Etats et de nations en concurrence pour la domination ? Quelles sont les chances et l'efficacité des projets de construction de la paix ?"


Programme détaillé :


Sources de l'information :


dimanche 8 septembre 2013

Colloque : La fabrique de la paix : Acteurs, Processus et Mémoires (2-4 octobre 2013, Montpellier)

Le Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales de Montpellier (CRISES) organise un colloque du 2 au 3 octobre 2013 à Montpellier (Université Paul-Valéry, site Saint-Charles, salle des Colloques et salle du Conseil) autour de la question : "La fabrique de la paix : Acteurs, Processus et Mémoires".


fabrique paix 2013

Enfants vietnamiens et colombe devant les salles de l’Agent orange et des Vérités historiques, Musée des Vestiges de la Guerre, Hô Chi Minh Ville (clichés Antoine Coppolani, janvier 2013).

dimanche 5 mai 2013

Le projet "Skopje 2014" (1) : la (re)construction de la mémoire comme mémoricide ?

Voir le dossier "Macédoine : Skopje 2014, kitsch
nationaliste et foire aux antiquités
",
Le Courrier des Balkans.
Les espaces et les spatialités de la mémoire ont déjà été abordés dans des billets sur les territoires éphémères de la commémoration et le stade olympique de Sarajevo, la reconstruction au Liban, les statues géantes bouddhiques de Bâmiyân, ou encore par l'analyse d'une carte postale ancienne du pont de Mostar. La question de la destruction des espaces de mémoire est double, comme on en avait discuté dans l'article "Les lieux de mémoire dans les villes en guerre : un enjeu de la pacification des territoires" pour Diploweb (31 octobre 2011) : la destruction et la (re)construction comme violences symboliques.

Le "mémoricide" est un néologisme créé à partir du terme génocide en substituant genos (le peuple) par la mémoire, et en gardant -cide (le meurtre). On notera qu'il existe deux usages (peu répandus l'un comme l'autre) du terme : le premier est particulièrement centré sur la guerre de Vendée, et a été utilisé par décrire, pour les tenants de cette thèse, le rôle du politique dans l'écriture des "vainqueurs" et des "victimes" dans la mémoire collective. C'est l'acte et la volonté politiques qui sont au coeur de l'utilisation de ce terme dans ce concept. On pourrait l'étendre à l'analyse de la destruction de la mémoire d'une guerre et de son déroulement par l'histoire telle que l'écrivent (notamment par le biais des manuels scolaires) les politiques.

Le second usage, que l'on peut dater des guerres de décomposition de la Yougoslavie (tout particulièrement pour les guerres de Croatie et de Bosnie-Herzégovine), a été formalisé pour décrire la destruction des bibliothèques comme lieu où la mémoire est entreposée (notamment dans l'article de Vesna Blazina, 1996, "Mémoricide ou la purification culturelle : la guerre contre les bibliothèques de Croatie et de Bosnie-Herzégovine", Documentation et bibliothèques, vol. 42, pp. 149-164). On peut l'élargir à la destruction de tous les espaces qui font mémoire par la guerre, dès lors que ces espaces sont des cibles choisies et pensées pour détruire la mémoire. La question de la destruction des mausolées et des manuscrits à Tombouctou dans la guerre actuelle au Mali participe de ces mémoricides.

Dans ces deux acceptions, les mémoricides sont entendus par la destruction. Mais l'approche par la destruction est-elle suffisante pour appréhender l'ensemble des mémoricides ? Ou, tout du moins, les seules destructions matérielles sont-elles suffisantes pour appréhender l'ensemble des destructions ? Pour le géographe Vincent Veschambre, qui reprend notamment les travaux sur les "Traces-mémoires" de Patrick Chamoiseau, les destructions et les démolitions ne sont pas les seuls processus qui permettent, par le marquage de l'espace, d'inscrire une signification politique dans l'espace qui peut aboutir à une violence symbolique, par la domination de celui qui s'approprie le territoire, qui lui permet de l'aménager, de le "modeler" : "de même que toute domination repose sur un travail symbolique de légitimation, toute forme d'appropriation de l'espace passe par la production (et/ou la destruction) de signes afin de rappeler quel est le pouvoir qui s'exprime et dans le même temps de le légitimer. Le marquage de l'espace correspond de ce point de vue à ce que l'on pourrait appeler dimension spatiale de la violence symbolique, dans le sens défini par Pierre Bourdieu" (Vincent Veschambre, 2004, "Appropriation et marquage symbolique de l'espace : quelques éléments de réflexion", Travaux et documents de l'ESO, n°21, p. 74).

Dans l'article "Les lieux de mémoire dans les villes en guerre : un enjeu de la pacification des territoires", on montrait que la (re)construction pouvait être une destruction : dans les cas des villes en guerre où des lieux de mémoire sont érigés dans la période post-conflit, ceux-ci peuvent être porteur non pas de la mémoire - au sens où Pierre Nora analysait les lieux de mémoire, par le prisme du cadre français, comme participant à la construction et à l'éducation à l'idée et l'identité nationales (voir notamment le compte rendu du café géographique du 29 janvier 2013 "Lieux de mémoire en Europe, lieux de mémoire de l'Europe"), mais d'une mémoire excluante, qui participe des "nettoyages territoriaux" en matérialisant la géographie du vivre-séparé et en territorialisant des identités qui entrent en concurrence pour l'appropriation de l'espace.

A suivre : une série de billets proposant quelques réflexions géographiques sur les conflictualités concernant le projet Skopje 2014 :

1/ Skopje 2014 : géographie d'un conflit d'aménagement
2/ La (re)construction comme violence symbolique ? Quelques pistes de réflexion pour une géographie de la pacification des territoires



"Macédoine : Skopje 2014, kitsch nationaliste et foire aux antiquités"
Dossier du Courrier des Balkans, source incontestable pour comprendre ce conflit mémoriel.
Les photographies de cette série de billets renvoie (en cliquant dessus) à des articles du Courrier des Balkans.


mardi 19 février 2013

Lieux de mémoire en Europe, lieux de mémoire de l'Europe : compléments biblio/sitographiques

Suite à la parution du compte rendu du café géographique "Lieux de mémoire en Europe, lieux de mémoire de l'Europe" (29 janvier 2013, Paris) avec pour intervenants l'historien Thomas Serrier (notamment co-auteur avec Etienne François de la Documentation photographique : "Lieux de mémoire européens", n°8087, 2012) et le géographe Olivier Lazzarotti (notamment auteur de l'ouvrage Des lieux pour mémoire. Monuments, patrimoine et mémoire-Monde, Armand Colin, collection Le temps des idées, 2012), voici la sélection biblio/sitographique réalisée pour poursuivre la discussion sur les spatialités de la mémoire.




A noter également sur le site des Cafés géographiques la publication à venir du café géo lyonnais de décembre 2012 avec Dominique Chevalier sur la « Spatialisation des mémoires douloureuses : l’exemple de la Shoah ».

Les lieux de commémoration de la Première Guerre mondiale dans le département de la Marne
Source : Denis Mckee, "Les lieux de mémoire de la 1ère guerre mondiale : l'exemple du département de la Marne", site du CRDP de Reims, extrait du manuel d'histoire de Première, Bréal, édition 1997.


mercredi 2 janvier 2013

Journée spéciale Afghanistan (iTélé, suite)

Suite du billet "Journée spéciale Afghanistan (iTélé, 31 décembre 2012)" avec les dernières vidéos mises en ligne sur le site de la chaîne iTélé (voir les 4 premières vidéos dans le précédent billet).





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Les experts de Kaboul
Reportage iTélé, 31 décembre 2012.

Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Dans un recoin du camp de Warehouse, le QG des troupes françaises à Kaboul, une équipe de scientifiques travaillent sur un sujet très précis: les bombes artisanales, souvent placées au passage des convois militaires. Elles ont fait bien des victimes côté soldats de la coalition, depuis le début du conflit."




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Les instructeurs afghans sont au niveau
Reportage iTélé, 31 décembre 2012.

Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Le colonel Jean-Pierre Chenel, chef du détachement de gendarmerie en Afghanistan, répond aux questions de nos envoyées spéciales en Afghanistan. Il donne des détails sur la mission de formation des instructeurs français et considèrent que les Afghans sont prêts et autonomes."




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Les forces françaises décollent de Kaboul
Reportage iTélé, 31 décembre 2012.

Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Automne 2001, Jacques Chirac annonçait la participation de la France aux actions militaires américaines visant à renverser le régime des Talibans. Depuis des voix se sont élevées pour demander le retour des troupes. Onze ans après, l'hexagone a perdu 85 militaires."




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J-Y Le Drian en Afghanistan : "une confiance commence à s'établir"
Reportage iTélé, 31 décembre 2012.

Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a passé le réveillon de la Saint-Sylvestre au milieu des troupes françaises, en Afghanistan. Au cours de sa visite, il a rencontré plusieurs soldats français qui continueront leur mission en 2013. Il nous livre ses impressions au micro de i>TELE."




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Le réveillon de Jean-Yves Le Drian en Afghanistan
Reportage iTélé, 31 décembre 2012.

Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Alors que les troupes françaises décollent de Kaboul, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est parti passer le réveillon au milieu des forces françaises en Afghanistan. Quel est l'ambiance sur place ? Il répond au micro de i>TELE."


lundi 31 décembre 2012

Journée spéciale Afghanistan (iTélé, 31 décembre 2012)

Ce lundi 31 décembre 2012, la chaîne iTélé consacre sa journée à des émissions spéciales sur l'Afghanistan. Quelques vidéos extraites de ces émissions ou bonus (4 à l'heure de l'écriture de ce billet) sont en ligne sur le site de la chaîne. Voir également d'autres ressources sur l'Afghanistan (et notamment la série de billets "Afghanistan, du lieu symbolique à la symbolique des lieux").


A (re)trouver également les webdoumentaires :
- Afghanistan. Réorganisation du dispositif français (ECPAD, 2009).
- Afghanistan, 10 ans, 100 regards (Arte, 2011).
- Retrait d'Afhanistan (Libération, 2011).
- Camp Nolen (AFP, 2011).
- Kaboul Kis : un autre regard sur l'Afghanistan (Action contre la faim, 2012).
- Ensemble vers l'autonomie. Cinq ans en Kapisa et Surobi (ECPAD, 2012).



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Des réfugiés qui manquent de tout
Reportage iTélé, 31 décembre 2012.

Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Dans la vallée de la Kapisa, province où était déployée la majorité des soldats français, des centaines d'habitants ont pris la fuite. Ils ont trouvé refuge dans un camp de réfugiés, situé dans un quartier de Kaboul. Ils manquent de tout et vivent dans une hygiène déplorable. Reportage."

Note : si le reportage parle de "réfugiés", il s'agit bien de "déplacés" de guerre (et non de réfugiés, puisqu'ils n'ont pas quitté les frontières de l'Afghanistan et se sont réinstallés de force à l'intérieur de leur pays). A ce propos, voir les billets sur les camps de déplacés/réfugiés et le billet "La guerre, la ville et les mobilités" (du 8 janvier 2010).




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Reportage iTélé, 31 décembre 2012.

Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Le métier d'interprète pour l'Armée française est une profession dangereuse pour les Afghans. Ils sont considérés comme des traîtres pour les Taliban et sont menacés de mort. Pour les protéger après le retrait des troupes françaises, le ministère a décidé d'accueillir ceux qui sont le plus exposés".

Note : à propos de la géographie du droit d'asile, voir notamment :
- "France : un droit d'asile à géographie variable", Les Cafés géographiques, rubrique Vox geographi, 14 février 2012.
- les sites de Forum Réfugiés - Cosi (notamment un rapport sur l'Afghanistan datant de mai 2012), la Cimade et France Terre d'Asile.





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L'espoir déçu des habitants de Kaboul
Reportage iTélé, 31 décembre 2012.

Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Après la chute des Taliban en 2001 et l'arrivée des Occidentaux en Afghanistan, la population espérait, en parallèle d'une liberté retrouvée, un progrès dans les infrastructures comme les routes ou les services publics. Onze ans après, les progrès attendus ne sont pas si évidents".

Note : à propos des villes afghanes et des défis de la reconstruction (avec notamment un chapitre sur Kaboul), voir l'excellent ouvrage de Béatrice Boyer : Villes afghanes, Défis urbains. Les enjeux d'une reconstruction post-conflit (Karthala, 2010). Voir également toutes les ressources du groupe URD sur l'Afghanistan.

A propos de la reconstruction comme productrice d'injustice spatiale, voir le billet "Les risques de la reconstruction" (26 février 2009) et le papier "(Re)construire la ville comme lieu d'interface dans l'immédiat après-guerre : destruction de l'urbanité et symbolique des lieux dans la ville en guerre".




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Ces soldats qui restent
Reportage iTélé, 31 décembre 2012.



Présentation de ce reportage sur le site d'iTélé :
"Nos envoyées spéciales Florence Lozach et Laetitia Simoes passent le réveillon à Kaboul en compagnie des soldats français. Le retrait des troupes n'est pas encore total : il reste 1500 soldats français en Afghanistan, la plupart dans la capitale. Quelles sont leurs missions ?"

Note : à propos de l'intervention militaire française en Afghanistan, voir notamment le blog Mars attaque de Florent de Saint Victor.


vendredi 11 mai 2012

Carte postale d’une ligne rouge (Sarajevo)

Dans la continuité des billets sur les 20 ans du début de la guerre en Bosnie-Herzégovine, voici un texte autour d'une photographie parue dans la presse le 6 avril 2012, jour des commémorations du début du siège de Sarajevo 20 ans plus tôt. retour sur cette "ligne rouge", territoire éphémère de la commémoration, dans la rubrique "Cartes postales du monde" des Cafés géographiques.





"Avec sa vue de hauteur, la photographie semble montrer un immense « tapis rouge » traversant un boulevard par ce matin du 6 avril 2012. Des préparatifs pour un grand événement cinématographique ? La promotion d’un grand événement culturel ? L’architecture des bâtiments du premier plan entremêlant héritage austro-hongrois et ottoman, ainsi que les collines et les tours de la périphérie titiste [1] que l’on aperçoit en arrière-plan rappellent que nous sommes loin des événements mondains cinématographiques, mais à Sarajevo. Et cet immense « tapis rouge » est en réalité destiné à rester vide."




Références de l'article : Bénédicte Tratnjek, 2012, "Carte postale d'une ligne rouge (Sarajevo)", Les Cafés géographiques, rubrique Cartes postales du monde, 11 mai 2012, en ligne : http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2456

jeudi 10 mai 2012

(Re)construire la ville comme lieu d’interface dans l’immédiat après-guerre : destruction de l’urbanité et symbolique des lieux dans la ville en guerre

Voici le texte de préparation pour le 9e Colloque de la Relève VRM (Réseau Villes Régions Monde) des 17 et 18 mai à Montréal : "La ville comme lieu d'interface". L'ensemble des textes de préparation est disponible sur le site du Réseau VRM et dans les liens du billet précédent consacré à ce colloque (partie "programme"). L'intervantion sera consacrée à la question de la ville en guerre comme objet géographique permettant de questionner la ville comme lieu d'interface.


Résumé de l'intervention :
"Les villes en guerre sont un « laboratoire » pour la recherche sur la symbolique des lieux, sur le marquage de l’espace et sur la construction d’espaces géosymboliques. En effet, par la destruction de lieux-cibles dans la ville, certains acteurs en armes ne visent pas des avantages militaires, mais la destruction de l’urbanité, c’est-à-dire de la ville comme espace de rencontres et comme lieu d’interface pour les populations « brassées » dans un même espace de vie. Au prisme de l’urbicide (néologisme proposé par Bogdan Bogdanovic pour décrire le meurtre de la ville) et des modifications coercitives du peuplement, l’analyse de la ville en guerre interroge les espaces de rencontre dans la ville (lieux-cibles des acteurs en armes cherchant à « purifier » les villes selon des « nettoyages urbains » qui visent à produire une géographie de la différenciation par fragmentation de la ville en guerre en quartiers-territoires) : visés et détruits par les belligérants, ils permettent de mettre en exergue ce qui construit la ville comme lieu d’interface. S’appuyant sur des recherches empiriques menées dans les villes d’Abidjan, de Beyrouth, de Mitrovica et de Sarajevo, cette communication se propose d’interroger la question des échelles de la ville comme interface, au prisme de la destruction de l’urbanité. En questionnant les spatialités et les discours spatiaux produits par ces acteurs de la haine et de l’homogénéisation dans la ville, il s’agit d’interroger les lieux et les espaces géosymboliques qui, détruits, inscrivent la guerre et la disparition du vivre ensemble dans la ville par-delà le temps des combats armés, et de fait d’interroger ce qui fait lieu d’interface dans la ville. Cette approche par la médiance spatiale permet ainsi de mettre en exergue la reconstruction non comme un défi économique, mais comme un véritable enjeu social : la pacification des territoires ne peut faire l’économie de la compréhension de ce qui fait de la ville un espace de rencontres et d’échanges."


Source du texte : TRATNJEK, Bénédicte, 2012, "(Re)construire la ville comme lieu d'interface dans l'immédiat après-guerre : destruction de l'urbanité et symbolique des lieux dans la ville en guerre", La ville comme lieu d'interface, 9e Colloque de la Relève VRM, 17-18 mai 2012, Montréal, 5 p. + 2 figures, en ligne :
http://www.vrm.ca/documents/Releve9_Tratnjek.pdf

(Ne pas reproduire sans demande et citation explicite, y compris les figures)







La ville comme lieu d'interface (9e Colloque de la Relève VRM)

Le Réseau VRM (Villes Régions Monde) organise son 9e Colloque de la Relève VRM les 17 et 18 mai 2012 à Montréal (INRS - Institut national de la recherche scientifique, salle 2109, 2ème étage , 385 rue Sherbrooke Est, métro Sherbrooke) autour de la question de "La ville comme lieu d'interface". 14 jeunes chercheurs seront réunis autour de spécialistes des études urbaines pour discuter des villes comme lieux d'échanges et d'interactions. La conférence d'ouverture sera prononcée par le géographe Christian Grataloup : "Des rides sur le portrait du monde". Parallèlement à ce colloque, sera exposé le travail du photographe Yves Arcand dans une exposition intitulée : "Ordre et paysage urbain".


lundi 16 avril 2012

"Bosnie : la réconciliation par la musique" (France info)

Toujours dans la série des billets présentant les articles et émissions autour des commémorations des 20 ans du début du siège de Sarajevo et de la guerre en Bosnie-Herzégovine, voici un second reportage de Sébastien Baer (voir le billet "Sarajevo, 20 ans jour pour jour après le début du siège de la ville (France info)" du 13 avril 2012) pour l'émission Cinq jours à la une de France info du 6 avril 2012.


Ce reportage interroge la pacification par la société civile, sa créativité et ses initiatives, avec l'exemple de la musique comme "outil" de la pacification et de la réconciliation. Si l'adage veut que "la musique adoucit les moeurs", elle est aussi un objet de différenciation communautaire. Le reportage de Sébastien Baer présente le choeur bosnien Pontanima qui a pour objectif de faire chanter à tous les choristes, quelque soit leur appartenance ethnique, les chants de différentes communautés.



vendredi 13 avril 2012

"Sarajevo, 20 ans jour pour jour après le début du siège de la ville" (France info)

Un autre billet dans la continuité des billets sur les 20 ans du début du siège de Sarajevo, avec le podcast de l'émission Un monde d'infos du 6 avril 2012 sur France info. Un reportage de Sébastien Baer en direct de Sarajevo, autour des cérémonies de commémoration et de la "Ligne rouge" faite à partir des 11.541 chaises rouges qui symbolisent les victimes du siège de Sarajevo. Ce court reportage s'accompagne d'un dossier proposé par France info sur "La Bosnie, 20 ans après la guerre" avec d'autres reportages de Sébastien Baer.


Des chaises vides à la mémoire des victimes
© Radio France - Sébastien Baer


jeudi 29 mars 2012

Webdocumentaire : la Bosnie, 15 ans après les accords de Dayton (RFI)

6 avril 2012 : 20ème "anniversaire" du début de la guerre en Bosnie-Herzégovine. De nombreux événements se préparent à Sarajevo (voir notamment les sites du Courrier des Balkans et BHinfo). En attendant, voici un webdocumentaire sur la Bosnie-Herzégovine à (re)découvrir proposé par Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, notamment co-auteurs de Comprendre les Balkans. Histoire, sociétés, perspectives et de Voyage au pays des Gorani).


L'historien Jean-Arnault Dérens et le géographe Laurent Geslin, tous deux journalistes au Courrier des Balkans, ont proposé en décembre 2010, pour la célébration du 15ème anniversaire des accords de Dayton (accords de paix qui mirent fin à la guerre de Bosnie-Herzégovine), un très intéressant webdocumentaire pour RFI intitulé : "La Bosnie, 15 ans après les accords de Dayton". Alors que la Bosnie-Herzégovine célèbre en 2012 le 20ème anniversaire de son indépendance, non sans heurts entre les représentants des deux entités qui forment - avec le corridor de Brcko (voir l'article de Laurence Robin-Hunter : "Brcko, un microcosme de la Bosnie ?", Balkanologie, vol. V, n°1-2, décembre 2001) - la République de Bosnie-Herzégovine : la Fédération croato-bosniaque et la Republika Srpska, tandis que le pays est plongé depuis des mois dans une grave crise politique (voir le dossier "Bosnie-Herzégovine : un pays toujours bloqué", Le Courrier des Balkans, ouvert le 21 septembre 2010), (re)découvrir ce webdocumentaire s'avère particulièrement utile !

lundi 31 octobre 2011

"Les lieux de mémoire dans la ville en guerre : un enjeu de la pacification des territoires" (Diploweb)



"Les lieux de mémoire ont été évoqués dans de nombreux travaux analysant leur rôle dans la construction d’une identité nationale. Néanmoins, par leur destruction ou leur construction, ces lieux de mémoire peuvent aussi être un enjeu de la dispute territoriale entre plusieurs populations, tant la mémoire peut être excluante et mettre en scène, dans la ville en guerre, le rejet de « l’Autre ». Cet article se propose ainsi de considérer les lieux de la ville au prisme de leur destruction, pensée géographiquement par les belligérants, pour effacer la mémoire de « l’Autre », détruire la mémoire collective, et construire une mémoire excluante. Du mémoricide aux monuments de la haine, c’est un enjeu de la pacification des territoires qui est ici observé au prisme des pôles structurant des territoires appropriés par une communauté en rejet de « l’Autre ».
"




Source de l'article : Tratnjek, Bénédicte, "Les lieux de mémoire dans la ville en guerre : un enjeu de la pacification des territoires", Diploweb, 31 octobre 2011, en ligne : http://www.diploweb.com/Geographie-des-conflits-Les-lieux.html




mardi 29 mars 2011

Séminaire "Humanitaires et Post-conflit"


Voici les vidéos d'un séminaire du groupe URD (Urgence - Réhabilitation - Développement) sur les situations "Post-conflit". Celles-ci ont été publiées sur le site de l'URD, et présentent des extraits de ce séminaire datant de juin 2007. En attendant la journée d'études sur "La ville face aux crises" du 26 avril 2011, elles permettent d'écouter des intervenants de l'humanitaire concernant les situations très complexes de la sortie de crise.






lundi 21 mars 2011

"Guerre et paix à l'âge de la mondialisation" (Pierre Hassner)

Une conférence donnée par Pierre Hassner, célèbre philosophe, spécialiste des relations internationales, sur le sujet "Guerre et paix à l'âge de la mondialisation", le 8 juillet 2003. Cette vidéo est diffusée sur le site Canal U.




A télécharger :
La conférence en format audio (mp3).
Voir également sur le site d'autres formats de téléchargements de cette conférence.

Plus de conférences :
Site de Canal U (site qui met à disposition de tous les vidéos de nombreux colloques et conférences).


mercredi 15 septembre 2010

Le Dessous des cartes : "Les cartes de la guerre et de la paix"



"Les cartes de la guerre et de la paix"
Le Dessous des cartes, 11 septembre 2010.


Comment cartographier la guerre et la paix à l'échelle mondiale ? Cette émission du Dessous des cartes sur "Les cartes de la guerre et de la paix" montre avec pertinence la pluralité des définitions de la conflictualité, de la guerre et de la paix amène des représentations cartographiques très variées. La carte de la guerre et de la paix ne traduit pas la réalité, mais une perception de la réalité (on retrouvera à ce propos le billet sur la carte-discours). Cette émission est à (re)découvrir pour comprendre combien, si elles paraissent a priori évidentes, les définitions de la guerre et de la paix sont de réels défis intellectuels. Sur le site du Dessous des cartes, on découvrira un dossier composé des cartes commentées de l'émission. A (re)découvrir également, le texte du géographe Paul Claval, lors de son intervention lors du Festival international de Géographie (FIG 2008) sur "Les outils géographiques pour penser la guerre, penser la paix".



De la définition de la guerre à sa représentation cartographique

vendredi 3 avril 2009

Des documentaires sur l'OTAN


A l'occasion du Sommet de l'OTAN à Strasbourg (60ème anniversaire de la création de l'Alliance Atlantique), Arte diffuse ce vendredi 3 avril 2009 de 21h00 à 22h15 un documentaire intitulé OTAN : machine de guerre, machine de paix ? (réalisé par Hubert Dubois en 2009). Présentation du documentaire : "Privée de sa raison d'être après l'effondrement du régime soviétique et du pacte de Varsovie, l'OTAN a pourtant survécu. A l'heure de son 60e anniversaire, l'organisation se porte bien, à en juger par le nombre de pays postulant pour en faire partie. L'OTAN s'est donné de nouvelles missions : il ne s'agit plus de défendre l'Europe, mais d'assurer la sécurité du monde occidental contre toutes sortes de menaces. Mais qu'est-ce qui définit ces menaces ? L'organisation est-elle un outil aux mains des Etats-Unis ? L'arrivée de Barack Obama va-t-elle changer la donne ? Pourquoi la France va-t-elle réintégrer les instances militaires ?". Autre diffusion : mardi 7 avril 2009 à 03h00.



Plusieurs émissions spéciales seront également consacrées à ce sommet de l'OTAN (notamment sur la TNT). Parmi elles, à noter l'émission 60e anniversaire de l'OTAN présentée par Marie Drucker, Pierre Servant, Nicole Bacharan, Xavier Bout de M. le samedi 4 avril 2009 de 08h15 à 10h05 sur France 2. Présentation de l'émission : "Depuis Kehl et Strasbourg. Les cérémonies du 60e anniversaire de l'Organisation du Traîté de l'Atlantique Nord auront lieu en présence des chefs d'Etats membres de l'OTAN, notamment du président américain Barack Obama. Des consultants militaires, des invités et des envoyés spéciaux de la chaîne commentent l'événement".


lundi 23 mars 2009

La paix et l'eau à Bagdad


En complément du billet "La guerre, la ville et l'eau", retrouvez le reportage proposé sur Arte dans l'émission Global Mag, consacré à "Bagdad, la paix sale" (émission du 20 mars 2009). "Egouts à ciel ouvert, branchements électriques sauvages: à Bagdad, la guerre a laissé des cicatrices bien visibles. Des maladies comme le cholera ou la malaria réapparaissent dans cet environnement insalubre. L’ampleur de la tâche dépasse le ministère de l’environnement et son maigre budget". Egalement à retrouver sur le blog de l'émission un entretien avec Feurat Alani, réalisateur du reportage.

"Comment sait-on qu'une ville n'est plus en guerre ?". Le reportage montre ainsi l'importance des stigmates de la guerre dans la ville de Bagdad, au prisme de la destruction des services urbains de distribution de l'eau. Odeurs nauséabondes (avec des égouts à ciel ouvert), canalisations détruites qui n'amènent plus l'eau dans les maisons, pollution des eaux (dans lesquelles sont déversées toutes les ordures - y compris les corps), risques d'épidémies (notamment avec la chaleur de l'été)... "L'eau du Tigre est pompée pour être bue, malgré toutes les pollutions, celles qui se voient et les autres". L'eau est également un discours et un message politiques : la télévision est ainsi utilisée par le maire de la ville de Bagdad pour faire savoir que l'eau est potable à 98 % dans la ville. Le problème de la reconstruction passe bien évidemment dans la réorganisation des services de l'eau, mais également par celle des services sanitaires, l'assainissement des quartiers. L'eau comme facteur crisogène dans la ville de Bagdad, encore fragilisée, avec une nette différenciation sociale entre les habitants. L'eau, comme risque social au coeur même de la reconstruction de la ville.


lundi 12 janvier 2009

Séminaire "Traces de guerre, réparations et enjeux de réconciliation"


Présentation du séminaire :
"Quelles sont les voies possibles d’un vivre ensemble, voire d’une réconciliation quand un conflit – guerre mondiale, guerre entre deux nations, guerre civile – a opposé dans la violence des populations ? Est-il possible de (re)vivre ensemble ? L’après génocide peut-il être assimilé à une sortie de guerre ? Quelles sont les traces laissées par ces conflits et comment peut-on les étudier ? Notre séminaire interroge les voies multiples qui ont été choisies au cours du XXe siècle pour mettre fin aux conflits et parfois assurer la réconciliation entre populations ou entre nations (procès ; réparations, « repentances »...)".

Le séminaire, organisé par Corine Defrance, Robert Frank, Maryvonne Le Puloch, Hugues Tertrais, Fabrice Virgili, Annette Wieviorka et Eva Weil , se réunit les mercredis de 18h à 20h à Paris, à l'Institut Pierre Renouvin (1 rue Victor Cousin, Galerie J. B. Dumas, escalier L, 1er étage, salle F 603).


Mercredi 14 janvier 2009 :
"Histoire, littérature et traces de guerre. Un « journal intime collectif » de la Seconde Guerre mondiale : Echolot de Walter Kempowski"
Invité : Jürgen Ritte (université Paris 3)
Discutant : Claude Mouchard

Mercredi 18 février 2009 : "La cause de la compétence universelle des juges nationaux : l’implosion d’une mobilisation collective internationale"
Invité : Julien Seroussi (ATER université Paris 4)

Mercredi 25 février 2009 :
Titre non encore précisé
Invité : Hugues Tertrais (Paris 1)

Mercredi 4 mars 2009 : sujet sur le Cambodge (procès des Khmers rouges)
Invité : Annette Wieviorka (UMR IRICE)

Mercredi 18 mars 2009 :
- Antonin Tisseron (doctorant Paris 1) - "La France et le procès de Nuremberg"
- Régis Schlagen (doctorant Paris 1) - "Mémoire de la déportation des homosexuels France-Allemagne-Pays-Bas"

Mercredi 1er avril 2009 : "L’accord franco-allemand de 1960 au sujet de l’indemnisation des victimes du nazisme"
Invité : Claudia Moisel

Mercredi 8 avril 2009 : "Les lieux de mémoire à Berlin"
Invité : Étienne François

Mercredi 29 avril 2009 : "Les enfants de Boche en Norvège : mémoire et réconciliation"
Invité : Eva Simonsen (université d’Oslo)

Mercredi 13 mai 2009 : "À propos du colloque Les viols en temps de guerre : une histoire à écrire"
Invité : Fabrice Virgili (UMR IRICE)

Mercredi 27 mai 2009 : Bilan du séminaire


Plus d'informations sur le site de l'UMR IRICE (avec présentation des autres séminaires organisés par le laboratoire, notamment le séminaire "Espaces, territoires, identités").