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dimanche 29 janvier 2012

Déplacés de guerre en Côte d'Ivoire : les conséquences de la guerre de 2011

Le site Internal displacement monitoring centre (IDMC) a mis en ligne des cartes sur la répartition des populations déplacées en Côte d'Ivoire, qui permettent de visualiser l'évolution de la répartition des populations déplacées en Côte d'Ivoire en 2011. Ces différentes cartes ont servi de point de départ à ce billet : ces cartes permettent à la fois de comprendre les conséquences des affrontements armés entre les troupes loyales à Laurent Gbagbo et les troupes loyales à Alassane Ouattara aux lendemains du second tour des élections présidentielles de fin 2010 où les deux candidats se sont déclarés vainqueurs ; et de revenir sur la carte comme discours (la carte ne donne pas "tout", elle donne à voir une partie de la réalité sociale et spatiale, sélectionnée par son auteur) et sur son analyse.




Pour une mise en contexte, voir les billets :

Ce billet fait suite à la conférence-débat "Des violences post-électorales à la bataille d'Abidjan : géographie du conflit ivoirien de 2010-2011" organisée par   l'Association des Géographes de Savoie et le département de géographie de l'Université de Savoie à Chambéry le 19 janvier 2012. Qu'ils soient remerciés de cette invitation par ce billet !





samedi 28 janvier 2012

"Géographie des conflits" : le journal "Scoop it !" de "Géographie de la ville en guerre"

En plus des liens de la page facebook et du compte twitter qui donnent chaque jour des actualités sur la géographie, la ville et la guerre, voici désormais le journal Scoop it ! associé au blog "Géographie de la ville en guerre". Intitulé "Géographie des conflits", il se propose de réunir des articles sur l'analyse des conflits par l'approche spatiale, territoriale et paysagère.


vendredi 27 janvier 2012

Des pages facebook et des "journaux" géographiques à suivre

La création de la page facebook, du compte twitter et du journal Scoop it ! des Cafés géographiques est une occasion de présenter quelques pages facebook et Scoop it ! à suivre pour profiter des lumières de géographes effectuant quotidiennement une veille proposant un regard géographique sur le monde.


jeudi 26 janvier 2012

Lectures croisées : La tentation des frontières

  • Michel Foucher, 2007, L'obsession des frontières, Perrin, Paris, 249 p.
  • Bernard Reitel, 2011, "La frontière internationale, objet sémique, processus multidimensionnel, interface signifiante", Working Papers, n°43, CEPS/INSTEAD, Esch-sur-Alzette, 36 p., en ligne : http://www.ceps.lu/pdf/6/art1661.pdf


"Si l’on pourrait penser a priori la frontière comme un objet géographique (trop) bien connu, l’actualité nous rappelle chaque jour combien il est plus que jamais nécessaire de repenser et de requestionner les frontières, entre discontinuités et interfaces : que ce soit dans les propositions politiques de ce printemps 2011 visant, en France et en Italie, à suspendre temporairement les Accords de Schengen pour redonner aux Etats leurs prérogatives en matière de défense du territoire pour faire face à un afflux éventuel de réfugiés en provenance de Libye ou de Syrie ; ou encore dans les débats autour de la représentation cartographiques des frontières d’Israël et de la Palestine dans les manuels scolaires d’histoire dans l’enseignement du secondaire, les frontières sont plus que jamais l’objet de discours spatiaux et de disputes territoriales, mêlant des enjeux politiques nationaux et internationaux. Le Working Paper du géographe Bernard Reitel s’inscrit totalement dans ces questionnements sans cesse renouvelés, et propose de discuter les « changements qui caractérisent les frontières internationales et de voir ce que ces changements révèlent sur la nature des frontières » (p. 1). Il propose à la fois une synthèse sur les différentes conceptions de la frontière dans la pensée géographique au prisme de l’exemple de l’Europe, et une réflexion sur la frontière comme objet/interface/processus. L’ouvrage du géographe Michel Foucher, qui rappelle combien sonFronts et frontières (1988 pour la 1ère édition) avait marqué la réflexion sur la question de la construction des territoires étatiques par la matérialisation d’une discontinuité territoriale et politique, s’intéresse lui aux disputes frontalières, c’est-à-dire aux frontières litigieuses qui font l’objet d’une matérialisation mise en scène (murs) et/ou d’un conflit interétatique".




Références du compte-rendu de lecture : Tratnjek, Bénédicte, 2011, "Lectures croisées : La tentation des frontières", Les Cafés géographiques, rubrique Des livres, 25 janvier 2011, en ligne : http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2338





mercredi 25 janvier 2012

Vidéo : "Le conflit nord-irlandais et l’espace urbain. L’exemple des peacelines de Belfast" (Florine Ballif)

Voici la vidéo de la conférence "Le conflit nord-irlandais et l'espace urbain. L'exemple des peacelines de Belfast" donnée par Florine Ballif (maître de conférences à l'Institut d'urbanisme de Paris) le 29 mars 2011 dans le cadre du séminaire Conflits et territoires (organisé par Agroparistech et l'INRA).





Présentation par l'organisateur :
"Au-delà de leurs conséquences en terme de déplacement de population et de mise en place de barricades ou de systèmes défensifs, les guerres civiles ont des effets sur les espaces urbains : elles organisent les territoires de manière durable. Le cas de Belfast est marqué par la construction de murs de sécurité (appelés peacelines), édifiés par l’armée, puis par la police, pour maintenir l'ordre. Après les accords de paix de 1998 leur nombre augmente, même s'ils sont d'une ampleur moindre, mais leur signification change, parallèlement à l'installation d'un gouvernement local.

La politisation de la décision de construire des murs est la marque d'un conflit urbain qui se poursuit en termes de lutte pour les ressources publiques. Cette dimension est très importante pour le logement social, dont les gestionnaires sont contraints par les murs, qui dessinent une territorialité difficile à modifier. Les murs sont intégrés aux aménagements des ensembles d’habitat social lors des opérations de rénovation urbaine. Cela rend plus difficile leur démolition, d'autant plus que les populations souhaitent leur maintien pour des raisons de sécurité, en dépit de l'arrêt de la lutte armée."


dimanche 15 janvier 2012

"Pratiques de sécurité en ville (Justice spatiale)"

« Pratiques de sécurité en ville », Justice spatiale | spatial justice, n°4, décembre 2011. En ligne : http://jssj.org/index.php



"« La sécurité des uns peut entraîner l’insécurité des autres ». L’introduction des géographes Marie Morelle et Jérôme Tadié au n°4 de la revue en ligne Justice spatiale | spatial justice, pose bien les problématiques des « pratiques de sécurité en ville ». Conformément aux interrogations de la revue sur la justice et l’injustice spatiales, ce ne sont pas les politiques urbaines de sécurité dans leur théorisation et dans les discours politiques qui sont questionnées dans ce numéro, mais leur mise en pratique et leurs conséquences spatiales, en termes de redistribution de l’(in)sécurité en ville et de représentations des « territoires du danger » (pour reprendre le titre de l’ouvrage de Jérôme Tadié sur les territorialités de la dangerosité dans la ville de Jakarta). Audacieux, ce numéro n’interroge pas la sécurité là où on l’attend dans la ville, dans les quartiers les plus riches, mais se focalise sur la question des pratiques de sécurité dans les quartiers pauvres. Comme le disent les deux géographes le dirigeant, il « s’attache à montrer comment les politiques institutionnelles de sécurité et les actions des citadins pour assurer leur sécurité sont révélatrices d’injustice et de justice spatiale à différentes échelles »."
 
 
 
 
Références du compte-rendu de lecture : Bénédicte Tratnjek, 2012, "Pratiques de sécurité en ville (Justice spatiale | spatial justice, n°4, 2011)", Cafés géographiques, rubrique Des livres, 15 janvier 2012, en ligne : http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2345
 



jeudi 12 janvier 2012

Des violences post-électorales à la bataille d'Abidjan : géographie du conflit ivoirien de 2010-2011

Voici l'affiche de la conférence-débat du jeudi 19 janvier 2012 organisée par l'Association des Géographes de Savoie et le département de géographie de l'Université de Savoie à Chambéry (Amphithéâtre Decottignies, Rue Marcoz, Présidence de l'Université de Savoie-Chambéry).




Présentation de la conférence :
Si les élections présidentielles ivoiriennes de la fin 2010 ont été, dans les premiers temps, présentées par les médias comme un "succès" qui consolidait le processus dit de "réconciliation nationale", les lendemains du second tour ont donné tort à ses analyses : les violences post-électorales se sont rapidement transformées en guerre civile, du fait de la lutte entre les deux candidats au second tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, chacun se déclarant vainqueur des urnes. Comment, par les cartes, est-il possible de comprendre la géographie de la violence qui est aujourd'hui un véritable enjeu dans le nouveau processus de "réconciliation nationale" ?

mardi 10 janvier 2012

"Conflits 2030" : deux émissions du "Dessous des cartes"

Ce mardi 10 janvier 2012, Arte diffusera à 22h30 la première émission consacrée aux "Conflits 2030" dans l'émission Le Dessous des cartes. Cette émission sera consacrée aux facteurs de conflits, avec une dimension prospective qui interroge non seulement la conflictualité dans le monde, mais aussi nos représentations des menaces actuelles (qui "formatent" notre vision du monde futur) et à venir. Quels types de conflits vont s'intensifier ? Certains types de conflits vont-ils devenir de plus en plus minoritaires ? De "nouveaux" types de conflits vont-ils apparaître ? Quelle géographie de la conflictualité et de la menace va se dessiner à l'échelle du mone ? La seconde émission sera diffusée la semaine prochaine. Les émissions seront disponibles pendant 7 jours sur le site Arte +7, après leur première diffusion. Les cartes des deux émissions seront disponibles sur le site du Dessous des cartes après leur première diffusion.




Présentation de la première émission sur le site d'Arte :
"Dans vingt ans, avec 8 milliards d'habitants et la croissance économique de nouvelles puissances, la compétition pour l'accès aux ressources va s'intensifier et pourrait provoquer de nouveaux types de conflits. Le Dessous des Cartes cherche à comprendre où, et comment, pourraien éclater ces nouveaux conflits."

dimanche 8 janvier 2012

"Le conflit afghan : géohistoire du conflit et dynamiques actuelles" (Trinôme académique de Strasbourg 2011)


Voici un compte-rendu et le power-point de la présentation de Julien Ebersold et Christophe Marchand lors de l'édition 2011 du Trinôme académique de Défense à Strasboug, qui portait sur la "géographie des conflits" (2 février 2011 à l'IUFM de Strasbourg et 15 mars 2011 à la base militaire de Meyenheim). La présentation power-point est particulièrement remarquable, elle permet pleinement de comprendre par les cartes, mais aussi de montrer la carte comme outil de discours spatial. Leur présentation s'ancre dans la démarche historique, et par la carte, ils visent à expliciter les évolutions des dynamiques




Ce billet reprend le compte-rendu publié sur le site de l'académie de Strasbourg. Parmi les autres interventions, Marc Bartolini a abordé la question d' "Haïti : les « coopérations civilo-militaires » un outil au service de l’humanitaire et du Soft Power à la française" et David Guinier celle des "Cyberconflits".

samedi 7 janvier 2012

Sarajevo : l'âme d'une ville se cache aussi dans ses lieux ordinaires

Voici le courrier des lecteurs publié dans le n°4 de la revue Guerres & Histoire, en réponse à l'article "Sarajevo 1993, les snipers dans le viseur" (entretien réalisé par Pierre Grumberg avec le Colonel Michel Goya : voir des extraits dans le billet "Géographie vécue : Sarajevo et la lutte anti-sniper par le Colonel Goya"). Il revient sur la représentation de la ville en guerre perçue par les militaires qui y sont déployés et sur les intentionnalités des acteurs de la guerre quant à la destruction choisie des lieux "ordinaires", détournement du "génie des lieux", pour produire un paysage de la haine.

Michel GOYA, "Sarajevo 1993, les snipers dans le viseur",
entretien réalisé par Pierre GRUMBERG, Guerres & Histoire, n°3, 2011, pp. 6-13.

vendredi 6 janvier 2012

Cycle de séminaires : "La fin des frontières ?"


Voici le programme 2012 des "mardis de la BULAC" organisés par la Bibliothèque universitaires des langues et civilisations (BULAC), qui se dérouleront un mardi par mois dans l'auditorium de la BULAC de 18h30-20h00 autour de la question : "La fin des frontières ?".


Géographie vécue : Sarajevo et la lutte anti-sniper par le Colonel Goya


Quelques jours avant d'être à ses côtés pour le Forum de l'IRSEM sur les "Nouveaux espaces conflictuels" du 10 janvier 2012 autour du sujet : "De la guerre urbaine à la ville en guerre" (Ecole militaire, amphithéâtre De Bourcet, 12h30-14h00), voici quelques extraits d'un témoignage du Colonel Michel Goya (directeur du domaine "Nouveaux conflits" à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire - IRSEM, auteur de nombreux ouvrages sur le fait militaire parmi lesquels Res militaris. De l'emploi des forces armées au XXIe siècle (Economica, 2010) et Irak. Les armées du chaos (Economica, 2008), et animateur du blog La voie de l'épée) sur la lutte anti-snipers menée à Sarajevo. C'est incontestablement l'un des observateurs les plus avertis de la "guerre urbaine". De Sarajevo à Kaboul, son expérience de terrain l'a amené à se confronter à la réalité de cet enjeu stratégique, tactique et doctrinal majeur pour le XXIe siècle.

lundi 2 janvier 2012

Bonne année géographique 2012 !


La Montargoise que je suis ne peut s'empêcher de vous souhaiter une excellente année 2012 en compagnie de ce tableau de Girodet (peintre français, élève de David, né à Montargis en 1767 et mort à paris en 1824) intitulé La Leçon de géographie, qui représente le docteur Trioson (père adoptif du peintre Anne-Louis Girodet) en compagnie de son fils Benoît-Agnès. Ce tableau est désormais exposé au Musée Girodet à Montargis.

La Leçon de géographie, Girodet, 1803

Et pour inaugurer cette nouvelle année géographique, je vous invite à (re)lire l'article de Jean-Pierre Chevalier consacré à l'analyse de ce tableau et à l'histoire de l'enseignement de la géographie : Jean-Pierre Chevalier, "La Leçon de géographie, un tableau peint par Girodet en 1803", Mappemonde, n°80, n°4-2005.

Un grand remerciement aux lecteurs de ce blog, de la page facebook et du compte twitter (que l'on essaie d'alimenter quotidiennement, pour vous tenir au courant - de manière non exhaustive - de tout ce qui touche à la géographie, à la ville et à la guerre) !


"La mobilité des pauvres" (Sylvie Fol)

Il a souvent fait référence à la question des mobilités contraintes/forcées dans les billets de ce blog. Mais, avant d'être "en guerre", les villes questionnées ici sont des villes "ordinaires". La question des mobilités/immobilités des habitants "ordinaires" pendant la guerre ne peut être comprise sans prendre en compte le contexte de l'immédiat avant-guerre, c'est-à-dire les infrastructures de transport (avant destructions/entraves à la mobilité) et les inégalités socio-spatiales pré-existantes telles qu'elles dessinent une (in)justice spatiale dans la ville. Celle-ci peut devenir un facteur aggravant dans la guerre, et plus encore dans l'immédiat après-guerre. La question des (im)mobilités contraintes/restreintes/interdites (voir le billet "Mobilités éprouvantes : se déplacer dans les villes en guerre" du 4 avril 2010) dans la guerre ne doit pas faire l'économie des travaux sur les mobilités urbaines dans les villes "ordinaires", tant il s'agit dans le contexte de l'immédiat après-guerre et de la reconstruction d'un potentiel facteur d'émergence ou de réactivation de tensions sociales qui mettent à mal la pacification des territoires (voir le billet "Les risques de la reconstruction" du 26 février 2009).



Sylvie Fol, 2009, La mobilité des pauvres. Pratiques d'habitants et politiques publiques, Belin, collection Mappemonde, Paris, 264 p.


"A partir d’exemples de villes en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, Sylvie Fol interroge dans cet ouvrage la réalité d’une « injonction à la mobilité » pour ceux qui n’y ont pas ou peu accès : les groupes sociaux les plus défavorisés dans les villes. Elle questionne les pratiques spatiales des ménages pauvres au prisme de la dépendance automobile pour les uns, de la dépendance à des réseaux de transport en commun qui dessine une géographie des inégalités pour les autres. « Les mobilités apparaissent ainsi aujourd’hui « constitutives de la société urbaine contemporaine ». La possibilité de se mouvoir, dans des sociétés urbaines de plus en plus complexes et diversifiées, conditionne l’accès à des ressources qui se trouvent rarement à proximité les unes des autres » (p. 11). Sylvie Fol, prenant acte de ces transformations majeures dans les villes des pays dits développés depuis les années 1990, propose un regard éclairé et éclairant sur les (im)mobilités des plus pauvres : elle questionne les réalités de l’ancrage dans le quartier, qu’elle confronte à l’idée d’« assignation », osant un regard sans concession sur les effets des politiques publiques et termes d’aménagements urbains, d’aide à la motorisation et de développement des transport en commun. La mobilité, considérée dans les politiques urbaines comme un capital, est-elle toujours vécue par les habitants comme un « progrès » ?".




Source du compte-rendu : Bénédicte Tratnjek, "La mobilité des pauvres. Pratiques d'habitants et politiques publiques (Sylvie Fol)", Cafés géographiques, rubrique "Des livres", 2 janvier 2012, en ligne : http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2332