Un message du blog Planète Vivante sur l'action solidaire "Votons pour la planète, éteignons les lumières" (à lire sur le blog Planète Vivante) : "Pour que nos enfants et petits enfants voient tout ce que nous voyons et que nous avons déjà vu, pour se lever chaque matin en se disant que la Terre est belle et qu'elle nous apporte tout, pour continuer à voir les arbres et les fleurs pousser, pour partager ensemble et avec ceux que vous aimez tout ce que nous apporte la planète, le samedi 28 mars, votez pour la Terre, éteignez vos lumière pendant 1 heure à partir de 20h30 !!! De grandes villes françaises comme Paris, Bordeaux, Marseille, La Rochelle.... mais aussi des villages ce sont engagés, pourquoi pas vous ? Quoique tu fasses le 28 mars de 20H30 - 21h30, fais le dans le noir... http://www.earthhour.fr/".
L'occasion de reparler de la ville de Mitrovica, aujourd'hui encore entre guerre et paix. Les coupures d'électricité sont récurrentes à Mitrovica. La situation n'a guère changé entre février 2004 (date du premier séjour dans le cadre de la maîtrise de géographie) et mars 2009. Le Nord et le Sud de la ville ne sont pas alimentés par les mêmes réseaux électriques. Les quartiers albanais du Sud de la ville dépendent de la centrale d'Obilic, très vétuste (tous les réacteurs ne fonctionnent pas en même temps, et sont successivement fermés). L'ensemble de l'électricité produite ne suffit pas à couvrir les besoins de l'aire de peuplement majoritairement albanaise (le centre et le Sud du Kosovo). De plus, peu d'habitants payant leurs factures, une partie de l'électricité produite est revendue dans les pays voisins (notamment la Roumanie), ce qui réduit d'autant les capacités à fournir de l'électricité sur le territoire kosovar - même si l'on excepte l'aire de peuplement majoritairement serbe au Nord du Kosovo. Les quartiers serbes du Nord de la ville de Mitrovica sont, quant à eux, alimentés en partie par un réseau électrique provenant de Belgrade. Avec l'auto-proclamation de l'indépendance du Kosovo l'an dernier et, parallèlement, des difficultés économiques de plus en plus accrues en Serbie, cette source d'approvisionnement s'est quelque peu tarie. Sur les deux rives de la rivière Ibar, des générateurs autonomes permettent aux habitants de "remplacer" l'électricité manquante, et ce tout particulièrement les jours de froid (les températures sont nettement négatives tous les hivers au Kosovo) où les besoins sont plus nombreux. Ces générateurs fonctionnent tout particulièrement dans les bars et les restaurants "branchés", où les consommations sont plus chères et qui répondent à un certain "confort". Les habitants de Mitrovica possèdent tous des générateurs, mais les font peu fonctionné. Le chauffage est principalement assuré par des poëles, installés dans une pièce commune dans laquelle on "s'entasse" pendant l'hiver (les autres pièces ne sont pas chauffées et restent fermées). Les coupures d'électricité font toujours partie, en 2009, du quotidien des habitants de Mitrovica, ce qui témoigne d'une stagnation de la reconstruction dans cette ville, 10 ans après la fin de la guerre. Mitrovica n'est plus une ville "dans" la guerre, mais la guerre a laissé de profonds stigmates encore visibles aujourd'hui, qui empêchent Mitrovica d'être une ville en paix, une ville "ordinaire".
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