Marc Augé, 2009, Pour une anthropologie de la mobilité, Payot & Rivages, Paris, 94 p.
Les géographes connaissent bien Marc Augé , notamment pour Le Temps en ruines (Galilée, 2003) ou pour les débats animés qui ont suivi la parution de Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité (Le Seuil, 1992). On le retrouve dans un nouvel essai où il complète sa conception de la surmodernité au prisme de la question des mobilités. Il s’attaque donc à un champ de recherche particulièrement fécond depuis une dizaine d’années. Dans cet ouvrage, qui se présente comme un court essai de réflexions, l’anthropologue Marc Augé nous entraîne au cœur des grandes problématiques actuelles des sciences humaines et sociales : annonçant une présentation des quelques notions-clés qu’il nous faut aujourd’hui penser pour appréhender le « monde “surmoderne” » qui, loin d’être un monde achevé, est sans cesse affecté par des mobilités matérielles, humaines, idéologiques et virtuelles, l’auteur propose ces mobilités comme grille de lecture de l’opposition entre globalisation et « “abcès de fixation” territoriaux ou idéologiques » (p. 8). La problématique semble, de prime abord, simple : comment analyser et comprendre le « paradoxe d’un monde où l’on peut théoriquement tout faire sans bouger et où l’on bouge pourtant » (p. 8) ?
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