Mike Davis, 2009, Dead Cities, Les Presses Ordinaires, collection Penser/Croiser, Paris, 140 p. (1ère édition en anglais, 2002, The New Press).
Si Yves Lacoste a écrit le célèbre La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre, Mike Davis aurait pu intituler cet ouvrage « La géographie urbaine, ça sert, aussi, à détruire les villes ». Dans cet essai, Mike Davis, incontournable spécialiste de géographie et de sociologie urbaines, entraîne ainsi le lecteur dans l’histoire urbaine (mal connue) de la destruction des villes. Immédiatement, le sujet fait penser à Stalingrad ou Bagdad, mais l’auteur nous propose ici d’analyser des « villes mortes » moins célèbres pour certaines, et surtout d’étudier les phases préalables de la destruction des villes, ainsi que l’utilisation de l’urbanisme et de la géographie urbaine comme outil de destruction orchestrée pour commettre des dégâts matériels et psychologiques profonds. Parce qu’il existe des villes créées seulement dans le but de les détruire.
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