Guillemette PINCENT, 2010, La réhabilitation des quartiers précoloniaux dans les villes d’Asie centrale, L’Harmattan, Villes et Entreprises, Paris, 277 p.
Ouvrage doté de très nombreux schémas, photographies et cartes d’une grande qualité, et d’enrichissantes « planches » mêlant avec pédagogie différentes figures, cette version publiée de la thèse de géographie de Guillemette Pincent entraîne le lecteur au cœur de la problématique du lien entre urbanisme et pouvoir en Asie centrale, au prisme des villes ouzbèkes, et tout particulièrement de Tachkent la ville-capitale et de Boukhara la ville-symbole, « deux oasis urbaines centrasiatiques ». La première évoque la décomposition de l’URSS en Asie centrale et l’émergence de nouvelles capitales dans lesquelles l’urbanisme est mis en scène pour servir des pouvoirs autoritaires. La deuxième ville évoque la route de la Soie, la dynastie persane des Samanides, la gloire de grands savants. Mais pour leurs habitants, ce sont d’abord des espaces de vie, qui subissent de profondes transformations urbanistiques que Guillemette Pincent analyse. A travers la question de la réhabilitation de l’« Eski Chahar » (la « vieille ville », qui correspond aux quartiers précoloniaux), Guillemette Pincent propose une analyse des différents héritages urbanistiques, marqués par la succession des pouvoirs dans ce pays qui ont créé des formes urbaines à leur image.
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Pour voir une version PDF avec deux cartes, trois schémas et une planche (pour montrer la diversité et la qualité des documents proposés dans cet ouvrage) de cette note de lecture, voir sur le site des archives ouvertes du CNRS (HAL-SHS) :
http://halshs.archives-ouvertes.fr/view_by_stamp.php?&halsid=bi6ss1htp30b7smt1l194iio72&label=SHS&langue=fr&action_todo=view&id=halshs-00512615&version=1&view=extended_view
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