Yves Lacoste, 2010, La géopolitique et le géographe, Entretiens avec Pascal Lorot, Choiseul, Paris, 270 p.
Pierre Gentelle écrivait, pour les Cafés géographiques, que le curriculum vitae ne devrait pas être une liste de diplômes et de fonctions, mais devrait présenter les lieux dans lesquels chacun a vécu, qui ont marqué son imaginaire spatial et qui ont « formaté » son regard (voir la Lettre de Cassandre n°100). C’est à ce type d’exercice que se livre Yves Lacoste - géographe parmi les plus connus du grand public - dans cet ouvrage d’entretiens. Ceux-ci sont constitués à la fois de réflexions épistémologiques, d’apports méthodologiques, de brèves illustrations par des études de cas, de récits sur un parcours personnel, de « coups de gueule » sur certains méandres de l’institution universitaire. Le tout présente la géopolitique telle que la conçoit Yves Lacoste, dans ses méthodes comme dans ses applications : une géopolitique qui n’oublie pas son fort ancrage épistémologique dans la géographie, mais est ouverte à l’histoire et aux autres sciences sociales. Une géopolitique, également, active et appliquée, qui répond quelques 24 ans plus tard, au « coup de gueule » qu’était La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre (qui posait, en 1976, la question de l’utilité sociale de la géographie et de sa place dans les processus de décision). Entre cours magistraux et confidences, c’est un Yves Lacoste intime qui se livre dans ces entretiens menés par Pascal Lorot (président de l’Institut Choiseul, directeur des revues Sécurité Globale et Géoéconomie).
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