Les Secondes Journées doctorales en paysage (qui ont eu lieu les 3 et 4 décembre 2009 à l'Ecole du Paysage de Blois) ont été l'occasion de présenter l'approche paysagère comme grille de lecture fondamentale dans l'analyse des villes en guerre, au prisme de l'exemple de l'urbicide. L'idée était de montrer que les paysages de ruines ne sont pas seulement des conséquences visibles des affrontements qui traduiraient une "fatalité" des bâtiments à se trouver au cœur des points de tension : ils sont aussi – et de plus en plus du fait de la forte médiatisation des conflits armés aujourd’hui – des "lieux discursifs", dans la mesure où la ruine est mise en scène dans la ville pour rendre visible des discours politiques "orchestrés" par les belligérants. C'est dans ce sens que l'approche paysagère prend tout son intérêt pour l'analyse des villes en guerre : les acteurs syntagmatiques ont conscience de pouvoir utiliser le paysage comme image et la destruction choisie de géosymboles comme mise en visibilité de discours de haine dans la ville. Parallèlement, les habitants ont conscience de cette mise à mal du paysage urbain comme image, ce qui se répercute sur leurs pratiques spatiales. Voici le power-point fait lors de la présentation aux Journées doctorales en paysage.
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Sur la question du paysage, on retrouvera notamment, sur le site de l'encyclopédie de géographie en ligne Hypergéo, la définition du paysage et un historique du paysage proposés par Cyril Gosme. On retrouvera également une autre définition du paysage, les définitions du paysage visible (et le schéma complémentaire), de la production du paysage, de la perception des paysages, du statut spatial du paysage, des utilisations du paysage, ainsi que le schéma du système de définition du paysage proposés par le Laboratoire Théma (Université de Besançon).
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