Le 29 novembre 2012, avait lieu un vote aux Nations Unies où les Etats membres se sont prononcés "pour" ou "contre" la Résolution 67/19 sur le statut de la Palestine comme Etat observateur non-membre à l'ONU. Comme pour tous les Etats amenés à voter, la question de la Palestine n'est pas la seule en cause dans cette élection : la géographie du vote lors de l'Assemblée générale aux Nations unies ou encore le processus de reconnaissance d'une indépendance (comme l'a montré le cas du Kosovo) sont aussi (et surtout) des projections d'intérêts nationaux qui s'expriment dans ces votes et (non-)reconnaissances. La géographie du vote à l'échelle du monde et à l'échelle des Balkans (qui feront l'objet chacune d'un billet) concernant cette Résolution éclaire la manière de percevoir l'Etat, les tensions et les pressions géopolitiques, ainsi que les fragmentations politiques à l'intérieur des Etats.
Précision préalable pour la série de billets : il ne s'agit pas ici de discuter de la "légitimité des Etats à voter "pour", "contre" ou à s'abstenir. Il n'y a pas de parti pris dans cette série de billets : il s'agit de mettre en exergue ce que révèle la carte de ce vote, et la complexité géographique de la diplomatie.
Précision préalable pour la série de billets : il ne s'agit pas ici de discuter de la "légitimité des Etats à voter "pour", "contre" ou à s'abstenir. Il n'y a pas de parti pris dans cette série de billets : il s'agit de mettre en exergue ce que révèle la carte de ce vote, et la complexité géographique de la diplomatie.
"Le vote sur la Palestine en une carte interactive" Source : Florent Daudens, blog Sur le Web, Radio Canada, 30 novembre 2012. |
Avant d'aborder la question de la géographie du vote à différentes échelles (le monde et les Balkans), rappelons combien la date du 29 novembre est symbolique : le 29 novembre 1947 était adoptée la Résolution 181 par l'Assemblée générale des Nations unies, qui approuve le plan de partage de la Palestine mandataire en trois entités : Israël (Etat juif), la Palestine (Etat arabe) et l'agglomération de Jérusalem (sous contrôle international). Le 29 novembre est aussi la date de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien (choisie justement en raison de sa forte symbolique, en lien avec l'adoption de la Résolution 181). La date de ce vote - le jour du 65e anniversaire du Plan de partage de la Palestine - a donc été choisie en partie pour sa forte symbolique, bien que pour beaucoup "le timing de ce vote n'est pas le bon" :
Isabelle Dath, "Plusieurs pays européens estiment que le timing
de ce vote n'est pas le bon", dans "ONU : les Européens divisés
sur le statut de la Palestine", RTL, 29 novembre 2012.
Après ce court billet introductif rappelant le contexte, plusieurs billets seront donc consacrés à une série sur la géographie du vote aux Nations unies concernant le statut d'observateur pour la Palestine, statut au rôle symbolique bien plus que politique :
- La Palestine, observateur des Nations unies (1)
- La Palestine et le Système-Monde (2)
- La Palestine et les Balkans (3)
Source : Alexandra Geneste, "La Palestine obtient le statut d'Etat observateur à l'ONU", Le Monde, 30 novembre 2012. |
Source : Alexandra Geneste, "La Palestine obtient le statut d'Etat observateur à l'ONU", Le Monde, 30 novembre 2012. |
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