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mercredi 3 août 2011

"La vulnérabilité urbaine mondiale" (Michel Lussault)

Poursuivant son analyse de la ville vulnérable, le géographe Michel Lussault est intervenu à l'ENS-Lyon le 23 avril 2009 sur la question de "La vulnérabilité urbaine mondiale" dans la cadre d'un cycle d'entretiens sur "La mondialisation, le temps des villes". La vidéo a été publiée sur le site de Canal-U.


Cet entretien avec Gérard Wormser présente dans une première partie la géographie telle que la conçoit Michel Lussault (qui explique notamment l'impact des travaux du géographe Claude Raffestin sur son appréhension sur les images de la ville). "L'existence sociale est, de part en part, une existence spatiale. (...) La géographie est une éthique de l'espace des sociétés, de l'espace habité".

A ce propos, on retrouvera les actes de la journée d'études A quoi sert la géographie ? (voir le programme et la vidéo de la conférence conclusive de Michel Lussault : "Ce que la géographie fait au(x) monde(s) ?"), publiés dans la revue Tracés (hors-série n°10, 2010, "A quoi servent les sciences humaines (II)", dossier "A quoi sert la géographie ?" sous la direction d'Aurélie Delage et Yann Calbérac). Parmi les nombreux articles, on y retrouvera notamment celui de Paul-David Régnier (notamment auteur du Dictionnaire de géographie militaire) intitulé "Un géographe au service des conflits : plaidoyer pour une géographie hors les murs".

La seconde partie revient sur la question de la ville vulnérable. "Dans ces conditions de vulnérabilité, on croise une configuration spatiale déjà là, qui en elle-même a de l'importance, ce que j'appellerais la configuration géographique. Le World Trade Center, ce n'est pas la même chose que les plages de Thaïlande, qui ne sont pas la même chose que les favelas de Rio, qui ne sont pas la même chose que les Abruzzes récemment touchées par un tremblement de terre. (...) Le rôle du géographe par rapport à l'analyse de la vulnérabilité, c'est de se poser la question des conditions de possibilités d'un phénomène catastrophique et ensuite d'analyser comment ce phénomène catastrophique modifie la configuration matérielle, l'organisation sociale, l'organisation politique".


Présentation de l'émission sur le site de Canal-U :
"Quoi que nous fassions, notre horizon urbain est celui de la vulnérabilité. Celle-ci n'est pas un dysfonctionnement, mais le régime normal du système urbain. Agir dans un monde incertain (Lascoumes), appréhender les catastrophes (Dupuy), c'est accepter de rompre avec l'idée d'arraisonnement et de maîtrise du monde comme totalité. Loin d'opposer une prise de contrôle à ce qui serait du désordre, il s'agit d'observer les régulations spontanément à l'œuvre : des événements locaux mettent parfois leurs interactions en échec, rendant perceptible leur limitation. Les sociétés urbaines ne sont pas contrôlées car elles ne sont pas contrôlables. Il s'agit d'intégrer la vulnérabilité afin de repenser les processus de régulation des sociétés urbaines."


Source : Canal-U.







Petite bibliographie/sitographie sélective propos de la "ville vulnérable" dans les travaux de Michel Lussault :
  • "La guérilla urbaine", Cafés géographiques, compte-rendu du café géographique du 3 octobre 2008, Festival international de géographie, Saint-Dié-des-Vosges.
  • "L'assurance de la catastrophe", La GéoGraphie, numéro spécial "Guerres et conflits. La planète en danger", n°4 (n°1531), automne 2008, pp. 18-23.
  • "La ville vulnérable : guerre, guérilla et catastrophes", Planète Terre, émission de radio animée par Sylvain Kahn, France Culture, 8 octobre 2008 (voir le contenu de cette émission)
  • L'Homme spatial. La construction sociale de l'espace humain, Le Seuil, 2007, 366 p. (voir le compte-rendu de lecture de Gilles Fumey pour les Cafés géographiques).


A propos des travaux de Claude Raffestin :


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Particulièrement intéressant ! Merci pour ce post !