Bosnie, comment ça va avec la douleur ? (Festival à nous de voir)

Dans le cadre de la 26ème édition du Festival A nous de voir (Festival cinéma & sciences), qui se déroulera du 16 au 25 novembre 2012 au Théâtre de la Renaissance à Oullins (à proximité de Lyon), Forum réfugiés - Cosi propose une projection-débat autour du thème : "Bosnie, comment ça va avec la douleur ?", le vendredi 23 novembre à 20h. Ce sera l'occasion d'un débat avec des psychologues et psychiatres sur les conséquences morales et les traumatismes psychologiques de la guerre ; et de la (re)découverte du film de Laurent Bécue-Renard de Guerre Lasses (voir un court extrait et un entretien avec le réalisateur), prix du film de la paix au Festival international du film de Berlin.

Le débat :

• Karima BRAKNA, psychologue clinicienne, anciennement à Appartenances elle travaille actuellement avec Jean-Claude METRAUX . Elle est présidente de l’association Nous autres
• Jean-Marie LEMAIRE, Neuropsychiatre, Thérapeute Familial - Clinicien de concertation
• Christiane JOUBERT, psychologue clinicienne, thérapeute familiale, MCF à l’Institut de psychologie de Lyon 2, membre du laboratoire CRPPC et de l’Association APSYLIEN - REC

Le débat sera animé par Caroline Martinez, chef de service du Centre de santé Essor de Forum réfugiés.

Après le chaos du conflit, comment réduire les dommages psychiques et reprendre confiance ? À partir de ce film, nous approcherons le travail des thérapeutes et des patientes pour rester vivantes après le désastre. Ceci nous permettra d’appréhender le temps long de l’impact des guerres, au-delà des blessures visibles, et nous amènera à penser le soin et ses effets à travers les générations.

Le film : De Guerre Lasses de Laurent Bécue-Renard (2003, France, 105 min, productions Alice Films).

Présentation sur le site de Forum Réfugiés - Cosi : De guerre lasses comme le manifeste de trois jeunes femmes, un cri de la vie contre la guerre. Dans un pays tout juste sorti d'un conflit meurtrier, une fois rangées les caméras du spectacle médiatique, ces femmes vivent, pleurent, chantent, dansent et rient, le temps d’un travail thérapeutique. Elles tente! nt, à travers une parole simple et intime, de faire le choix de la vie et de retrouver un sens à une existence happée par la guerre.

Présentation sur le site de France Culture : Ce documentaire nous entraîne à Tuzla, Bosnie, auprès de trois jeunes femmes accueillies dans un centre psychothérapeutique. Toutes trois ont été directement touchées par la guerre, perdant un fils, un mari, des parents ou tout ça ensemble. Dans leur esprit et dans leurs corps, règnent ces images de violence folle, de meurtre, de tortures dont elles ont été et témoin et victime, et ces images ne les laissent plus en paix.... Auprès de Fika Ibrahimefendic, la psychothérapeute, elles vont au cours d'une année passée ensemble chercher et trouver les mots, leurs mots, qui diront leur souffrance et atténueront la violence des images dont elles sont prisonnières. Au terme de cette année, une vie nouvelle semble pouvoir enfin se concevoir.

Informations pratiques :

Au Théâtre de la Renaissance, 7 rue Orsel – Oullins (Rhône)

Source de l'information : Forum Réfugiés - Cosi.

Pour plus de renseignements : 04 72 39 74 93 / contact@anousdevoir.com

3ème Salon du Livre des Balkans

La 3ème édition du Salon du Livre des Balkans sera accueillie par la Bulac (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations, Inalco, 65 rue des Grands Moulins, Paris, 13ème arrondissement) les 23 et 24 novembre 2012. L'Albanie sera à l'honneur de cette 3ème édition, notamment avec l'exposition Albanie : cent ans d'indépendance et la table-ronde "Le fond albanais de la Bulac". Une table-ronde interrogera sur "La Grèce, le retour dans les Balkans ?", et une autre table-ronde (qui suivra le spectacle Si les Balkans m'étaient contés) questionnera les "Contes et légendes des Balkans". Des projections de films (Vampire local en présence du réalisateur Branko Baletic) et des "cartes blanches" (avec Muhamedin Kullashu, ambassdeur du Kosovo en France ; Petros Markaris, romancier grec ; et Matei Cazacu, historien roumain) permettront également d'aller à la rencontre des auteurs. Pour suivre toute l'année (et hors de Paris) l'actualité éditoriale sur les Balkans, retrouvez également la page "boutique en ligne" du Courrier des Balkans.

Géographie de l'antimonde : bibliographie/sitographie

"Les taux de détention en Europe"
Source : Olivier Milhaud,
dans "Les mondes des prisons : un anti-monde ?",
Cafés géographiques, 22 mars 2006.

La prochaine Journée Géo'rizon (organisées par l'Université de Savoie) aura lieu le 20 décembre 2012 à Chambéry et aura pour thème l' "Antimonde". L'occasion de proposer une sélection biblio/sitographique autour de la géographie de l'antimonde. Cette sélection est loin d'être exhaustive, et elle se concentre sur les travaux de géographes et sur les articles/ouvrages dont l'approche spatiale est au coeur de la démarche. Pour Brunet, l’antimonde est cette « partie du monde mal connue et qui tient à le rester, qui se présente à la fois comme le négatif du monde et comme son double indispensable » (Roger Brunet, Robert Ferras et Hervé Théry, 1992, Les mots de la géographie : dictionnaire critique, La Documentation française, Paris, p. 35). « J'ai proposé le concept d'antimonde comme ensemble d'activités marginales ou illégales, en contradiction ou en symbiose avec les systèmes dominants ; et, à cet égard, publié des analyses approfondies des zones franches et paradis fiscaux, de la géographie du Goulag, du monde du diamant, et des formes et tactiques du retranchement dans l'affirmation du pouvoir ou des façons de s'en abriter » (Roger Brunet, 2009, "Aiguiser le regard sur le Monde", Bulletin de la Société géographique de Liège, n°52, pp. 59-61). Depuis, de nombreux géographes ont discuté cette acception de la notion d'antimonde, au point que le sujet "Antimonde et mondialisation" a été posé à l'agrégation externe de géographie en 2011 (voir le sujet et le corpus documentaire).

"Typologie simplificatrice des espaces de l'antimonde de Roger Brunet"
Source : Romain Cruse, 2009, L'antimonde caribéen, entre les Amériques et le monde,
publié dans "Epreuve sur dossier : concepts et méthodes de la géographie",
Agrégation Concours Externe, session 2011.

"Ca sert à quoi la géo ?" L'enseignement de la géographie à l'école

La journée d'études A quoi sert la géographie ?, organisée par Aurélie Delage et Yann Calbérac le 4 février 2010 à l'ENS de Lyon, qui a donné lieu à un hors-série de la revue Tracés ("A quoi sert la géographie ?", 2ème partie du numéro "A quoi servent les sciences humaines ? (II)", HS n°10, 2010) questionnait, plus de 30 ans après la première édition de l'ouvrage engagé d'Yves Lacoste La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre (qui vient d'être réédité : on ne saurait trop conseiller à ceux qui citent le titre de cet ouvrage sans l'avoir ouvert de se plonger dans sa lecture, pour cesser de transformer la formule proposée par Yves Lacoste en la tronquant de ses virgules et en transformant le sens de ce "d'abord", qui signifie "en premier lieu" et non "avant tout et surtout". L'ouvrage proposait une réflexion militante pour une géographie engagée et active qui ne serait, justement, pas le seul outil du politique) les usages sociaux de la géographie universitaire. Voir également la vidéo de la conférence conclusive du géographe Michel Lussault lors de la journée du 4 février 2010 : "Ce que la géographie fait au(x) monde(s)", où il proposait de contourner la question "A quoi sert la géographie ?" pour s'interroger sur "que sert la géographie ?".

La géographie scolaire elle aussi s'est profondément modifiée. Les programmes scolaires en sont le reflet : la géographie scolaire n'est plus une géographie-catalogue, mais entraîne les élèves de primaire et du secondaire dans des questions telles que "l'espace proche", qui amènent les élèves à penser leurs propres espaces et spatialités. Voici une vidéo "Ça sert à quoi la géo ?" mais interroge, à travers un reportage dans des écoles de Villeurbanne et un débat avec Pascal Clerc (maître de conférences en géographie à l'IUFM de Lyon), Gérard Hugonie (professeur émérite de géographie à l'IUFM de Paris) et Clément Arnaud (comédien), la géographie scolaire, les pratiques et les savoirs-faires des enseignants et la manière dont la géographie permet de comprendre l'espace et de construire le monde. Le reportage en ligne dure 60 minutes, mais le DVD (disponible dans plusieurs IUFM ou pour le prêt entre bibliothèques sur le catalogue Sudoc) est plus complet (1h52 : magazine d'1h, documentaire de 26 min. et en bonus un débat de 26 min).

"Les géographies sont les livres les plus précieux de tous les livres"

Le Petit Prince, Saint-Exupéry.

Coproduction : Séquence-SDP/Cap Canal - Durée : 60 min

Références de la vidéo :

"Ca sert à quoi la géo ?", Cap Canal, 2010.

Présentation sur le site de Cap Canal :

"En quoi l'étude de la géographie est-elle pertinente pour le développement de l'enfant ?

Yves Grellier reçoit Pascal Clerc, maître de conférences en géographie, Gérard Hugonie, professeur de géographie et Clément Arnaud, comédien, en tant qu'invité venu d'ailleurs."

Le paysage-spectacle dans la guerre : de la haine de l’espace au paysage en guerre (FIG 2012, Café cartographique)

Photos et montage : Jasmine Salachas,
Cafés cartographiques, 13 octobre 2012.

Le café cartographique du samedi 13 octobre 2012 au Festival international de géographie (FIG 2012) qui était consacré aux "Facettes du paysage" (actes à venir sur le site du CNDP) a été l'occasion d'intervenir sur "Le paysage-spectacle dans la guerre : de la haine de l'espace au paysage en guerre". En voici le diaporama présenté et discuté autour de la question de l'urbicide, de la théâtralisation des lieux de combats, de l'utilisation de l'espace médiatique pour mettre en scène des idéologies spatiales par la violence... Et si derrière les aléas de la géographie des combats se cachait une volonté de détruire des lieux choisis pour leur symbolique ? A retrouver également les documents préparatoires publiés sur la page de ce café cartographique.

"Le paysage et la Turquie à l'honneur au 23e Festival International de Géographie de St Dié" (France Inter)

Disponible à la (ré)écoute jusqu'au 4 juillet 2015, l'émission La Tête au Carré était consacrée lundi 8 octobre 2012 au Festival international de géographie 2012 : au programme le thème de l'année : "Les facettes du paysage", et le pays invité : la Turquie. Une émission avec Bertrand Lemartinel (directeur scientifique du FIG, avec Louis Marrou) et Gilles Fumey (vice-président du FIG). D'autres émissions de radio seront prochainement enregistrées autour/pendant le FIG (11-14 octobre 2012) :

• trois émissions de Planète Terre diffusées sur France Culture :
• En amont du FIG : "La Turquie est-elle un pays modèle ?", diffusion le mercredi 10 octobre 2012, 14h00-14h30, avec Stéphane de Tapia.
• Pendant le FIG : "Le paysage est-il un lieu de mémoire ?", enregistrement en public le vendredi 12 octobre 14h30-15h00, diffusion le mercredi 17 octobre 14h00-14h30, avec Anne Sgard et Simon Edeiblutte.
• Pendant le FIG : "Qui a inventé la géographie ?", enregistrement en public le vendredi 12 octobre 16h00-16h30, diffusion le mercredi 31 octobre 14h00-14h30, avec Jean-Marc Besse.
• une émission de Sur la Route diffusée sur France Culture, enregistrée en public et en direct, le vendredi 12 octobre 17h00-19h00.

Colloque : Art et géographie – esthétiques et pratiques des savoirs spatiaux (appel à contribution)

Voici un appel à contribution et un futur colloque, un peu "en marge" des thèmes de ce blog, mais qui intéressera non seulement les géographes, mais aussi tous ceux qui se questionnent sur la question des espaces de la guerre : parce que les Arts sont à la fois le reflet de nos représentations de la guerre, et vecteurs d'imaginaires sur les conflictualités futures, confronter art et spatialités permet d'interroger les mémoires de guerre à travers le cinéma, la littérature, la peinture, la bande dessinée... mais aussi d'interroger la fiction comme une représentation de nos propres perceptions des menaces et des conflictualités.

Des films comme ceux proposés par le magazine Guerres & Histoire dans la collection "Les chefs d'oeuvre du film de guerre" à La Grande Guerre en bande dessinée, en passant par les peintures d'Otto Dix ou au film Valse avec Bachir, les guerres sont un sujet des Arts qui en montrent des spatialités (espaces de combat, espaces-refuges, espaces de départ forcés, espaces de violences contre les civils...) et des imaginaires.

Bien évidemment, la richesse du colloque "Art et géographie : esthétiques et pratiques des savoirs spatiaux" (11-13 février 2013, Lyon) ne se limitera à ce prisme restreint : cette introduction ancrée dans les thématiques de ce blog n'avait pour objectif que de montrer combien il ne faut pas sous-estimer la question des Arts dans les "choses de la guerre", tout comme dans l'ensemble des sujets des sciences humaines, sociales et politiques.

Séminaire : "Mondialisations : concept, enjeux, échelles" (2012-2013)

Le département de Géographie de l'Ecole Normale Supérieure de Paris organise pour ses étudiants un séminaire, ouvert à tous, pendant l'année 2012-2013 sur les "Mondialisations : concept, enjeux, échelles", dans la lignée du Dictionnaire critique de la mondialisation (sous la direction de Cynthia Ghorra-Gobin), qui reviendra notamment sur la question des termes mondialisation/globalisation/planétarisation, très souvent employés dans le langage courant (voire le langage médiatique) comme synonymes, mais qui recouvrent des réalités différentes. Les discussions aborderont également la question des temporalités des mondialisations : la mondialisation est-elle réellement un phénomène récent ? Enfin, des séances porteront sur l'ancrage spatial des mondialisations à différentes échelles, notamment dans la ville. "Nous partirons de l'hypothèse suivante : le terme « mondialisation » correspond à une dynamique, un cheminement, un processus, qui conduit vers un monde nouveau et inédit bien différent de celui que nous avons connu aussi bien dans l’histoire récente que dans les siècles plus anciens".