L'IMéRA (Institut Méditerranéen de Recherches Avancées) organise un atelier public le mercredi 6 juin de 15h00 à 20h30 et un séminaire de recherche les jeudi 7 juin et vendredi 8 juin à Marseille autour de la question : « Re-présenter les frontières ». Voici le programme détaillé de cet atelier public et de ce séminaire qui s'insèrent dans le projet de recherche exploratoire transdisciplinaire de l’IMéRA « Les Frontières du 21e siècle », financé par la Région PACA (projets APEX 2011).
Depuis septembre 2011, ce programme a organisé 4 séminaires associant des chercheurs en sciences humaines, des chercheurs en sciences dures, des professionnels du contrôle (industriels, douaniers, militaires) et des artistes ; il propose ainsi une approche inédite pour analyser les transformations dynamiques et complexes des frontières de l’Europe et de la Méditerranée à l'heure de la globalisation.
L’objectif de l'atelier public du 6 juin et du séminaire de recherche des 7 et 8 juin est d’ouvrir un chantier de réflexion sur les difficultés, modalités, voire impossibilités de représenter les frontières dans leur complexité (éclatement, flexibilisation, frontières ponctiformes, virtualisation, etc.), leurs vécus de plus en plus asymétriques, et les nouveaux modes de contournement qu’inventent les populations.
Atelier public « re-présenter les frontières »
6 juin 2012, IMERA, 15h - 20h30
15h00-17H00 : « Emborders : problématiser l'humanitarisme sexuel par le cinéma expérimental », Nicola Mai, résident à l’IMéRA Maître de conférence à l’Institut pour les Transformations Européennes (ISET), London Metropolitan University .
Présentation du projet de film expérimental, visionnage d’extraits du film et discussion avec la salle. http://www.londonmet.ac.uk/research-units/iset/projects/esrc-migrant-workers.cfm)
Dans cette présentation, Nick Mai évalue le rôle que jouent, à côté des Etats, les organisations humanitaires et sociales dans la production de frontières. Il montre qu’en participant aux procédures d’'octroi de l'asile et de la protection sociale des groupes de migrants vulnérables, ces organisations contribuent à la création de nouvelles frontières corporelles entre l'Occident et le reste du monde. En effet, elles attribuent des droits fondamentaux sur la base de la performance d’histoires de ‘vraies victimes’, dans lesquelles est mise en scène le corps souffrant d’un migrant qui devient un outil stratégique pour susciter la compassion et la solidarité.
Le genre et la sexualité sont des répertoires narratifs stratégiques au travers desquels des groupes de migrants «indésirables» sont pris en charge et contrôlés tout en étant construits comme vulnérables. Le projet Emborders utilise le cinéma pour révéler la complexité des expériences d'affirmation et de perte, émergeants d’entretiens avec des demandeurs d'asile «homosexuels» et des victimes du trafic d’êtres humains. Les vraies histoires sont ensuite rejouées par des acteurs, filmées et montées afin de protéger les identités des personnes interrogées et de contester ce qui constitue une réalité crédible et acceptable en termes scientifiques, filmiques et humanitaires.
17h30-20h30 : « Construire une nouvelle identité », Heath Bunting artiste et activiste, Bristol
Heath Bunting présentera tout d’abord le projet Status, initié en 2004, et qui propose un système numérique de production d’identités. Il se compose d'une base de données contenant plus de 5.000 entrées sur les différents éléments d'identification d’une personne. Ce système est disponible sur le site irational.org. A partir de l’interconnexion de toutes ces données, il produit des cartes représentant des réseaux et permettant de générer un statut social.
L’ensemble de nos actes et déplacements sont tracés. Pour prendre un abonnement à la bibliothèque, une carte de transport ou encore faire des achats en ligne, nous remplissons en permanence des formulaires où nous laissons de manière anodine des données nous concernant: nom, adresse, numéro de carte bancaire, téléphone... En combinant l’ensemble des données disponibles sur une personne, il est alors possible de lui attribuer un statut social. Status révèle comment de telles constructions influencent ensuite notre mobilité au sein de l'espace social en ligne ou hors ligne.
Ensuite, l’artiste organisera un atelier de réflexion avec le public pour tester les multiples possibilités de jeu et de production de nouvelles identités.
Informations pratiques sur l'atelier public :
Les interventions se feront en français et en anglais avec traduction simultanée.
Accès gratuit sur inscriptions : nombre de places limitées, merci de vous inscrire par mail auprès de Pascale Hurtado : pascale.hurtado@imera.fr
Plus d'informations sur facebook sur la page Evénements « Build a new identity workshop Heath Bunting »
Adresse de l'IMéRA
IMéRA (Institut Méditerranéen de Recherches Avancées
2 place Le Verrier
13004 Marseille - (France)
Organisateurs
- Cédric Parizot (IMéRA/CNRS-IREMAM),
- Anne Laure Amilhat-Szary, (Géographe, Université Joseph Fourier, Grenoble)
- Isabelle Arvers, (Curatrice indépendante)
- Jean Cristofol, Jean Cristofol, (ESAA
- Nicola Maï (London Metropolitan University, IMéRA)
Séminaire « re-présenter les frontières »
7-8 juin 2012, IMERA
Présentation de ce cycle de séminaire :
Cet atelier confrontera des géographes, des politologues, des anthropologues avec des projets créatifs d'artistes, des designers et des architectes. L'objectif de ce thème est d'ouvrir un chantier de réflexion sur les difficultés, modalités, voire impossibilités de représentation des frontières dans leur complexité (éclatement, flexibilisation, frontières ponctiformes, virtualisation, etc.), de leurs vécus de plus en plus asymétriques, et de leurs nouveaux modes de contournement.
Précédentes séances :
Horaires :
- Jeudi 7 juin 2012 : 14h00-18h00
- Vendredi 8 juin 2012 : 9h00-18h00
Programme détaillé : à venir prochainement sur le site de l'IMéRA.
Organisateurs :
- Anne-Laure Amilhat-Szary
- Jean Cristofol
- Nicola Mai
- Cédric Parizot
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